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Problématiques estivales: mouches et autres fléaux

Dernière mise à jour : 5 janv. 2020


Il fait chaud et les bébêtes sont de retour ! Willow, qui n'a ni l'habitude des températures ni de la tonne de bestioles, se montre particulièrement réactif et énervé, sans compter sur moi qui ait une peur bleue de me faire piquer (pas d'allergies, juste de mauvais souvenirs d'enfance!).

Du coup arrive le lot habituel de question: comment faire pour protéger notre cheval de tout ça? Le point le plus important est au final de permettre au cheval de régler le problème tout seul! En fait, plus on essai d'aider et de protéger plus on sensibilise son cheval, alors pour moi le secret c'est d'en faire le moins possible, à condition évidemment que toutes les chances soient du côté de notre cheval. Hors, malheureusement, l'environnement domestique complique souvent les choses et restreint les capacités du cheval à régler son problème tout seul.

L'idéal absolu c'est d'avoir un point d'eau dans son pré (mais attention, un cours d'eau et non une eau stagnante, ou on fourni un endroit de prédilection pour la reproduction de ces petites bêtes infernales, complètement contre productif...). Evidemment, ça ne court pas les rues (ou les prés, dans ce cas...). Effectivement, le cheval utilisera ce cours d'eau pour se désaltérer et pour se débarrasser de nos fameuses bêtes volantes qui, comme vous l'avez surement remarqué, ne peuvent pas voler sous l'eau...

En l'absence de l'accès à la baignade, ce qui, je pense, est le cas de la majorité d'entre nous, le cheval ira se réfugier à l'ombre. Outre le fait plus que logique que l'ombre est plus fraîche que de se mettre sous le soleil (kesske j'vou z'en appren!!), un environnement restreint à l'ombre permet de diminuer le nombre d'insectes autour de votre cheval. Effectivement, on a tous remarqué que nos chevaux de box sont bien moins attaqués que les chevaux au pré. Un abris bien fermé est donc une autre bonne idée pour aider son cheval à supporter l'été. Attention tout de même à ce que l'abris soit bien construit pour que ça ne soit pas une fournaise. Attention donc aux matériaux employés et à la disposition de l'abris (ouverture au nord, à l'abris d'arbre, etc.). Sinon, un abris naturel peut tout à fait faire l'affaire. Mais les arbres/buissons doivent être suffisamment bas pour bien "enserrer" les chevaux (si vous les mettez sous des énormes chênes ou des platanes il est clair que ça ne va pas marcher...).

Dans l'absence de ces deux premiers éléments, bin vous êtes un peu dans la ... On pourrait alors considérer qu'on ne donne pas toutes ses chances à notre cheval de s'en sortir par lui-même. En partant du principe que votre cheval vit au pré, il y a quand même des règles de base à respecter, et j'espère qu'elles vous paraîtront toutes évidentes: les chevaux ont accès à de l'eau en permanence, de préférence dans un petit abreuvoir pour éviter qu'elle ne croupisse ou qu'elle ne serve de maternité à insecte, ils ont accès à l'ombre d'une manière ou une autre, et ils ont au moins la présence d'un autre équidé avec eux dans le pré.

Effectivement, pour la dernière condition: vous aurez peut être remarqué que les chevaux se mettent souvent cote à cote avec un autre cheval, avec chacun la tête dans la queue de l'autre. Effectivement, le fouettement de la queue en réponse au posé d'une mouche ou a une morsure d'insecte est un réflexe parasympathique (qui ne passe que par la moelle épinière sans être analysé par le cerveau), et donc le cheval peut le faire en dormant (au contraire du mouvement de tête pour se servir du toupet ou de la crinière). Donc, pour faire la sieste tranquille, il va mettre sa tête à proximité de la queue d'un autre cheval pour le laisser faire le boulot à sa place! Et bien souvent, le service est réciproque.

En partant du principe que vous avez ces 3 conditions, on peut toujours s'arranger pour aider son cheval, sans forcément avoir accès à un abris top niveau ou a un beau cours d'eau.

La douche est LE moyen numéro 1 d'aider votre cheval. Ça permettra de rafraichir le cheval et, pendant un temps, de ne plus avoir les bestioles à la poursuite. Aussi, la douche est très importante après le travail: plus le cheval est couvert de sueur, plus il sera attaqué! Enlever la transpiration est donc essentiel, qu'elle provienne du travail ou juste du cheval qui tante de réguler sa température corporelle. Pensez bien à doucher les pieds qui sont un espace d'échanges thermiques importants dû a leur important réseau capillaire (et non je ne dis pas ça pour les hydrater... on en reparle un de ces jours).

Moyen numéro 2: faites une cure d'ail. L'ail possède des qualités extraordinaires quand il s'agit d'anti-parasitaire. Il couvre tout: les parasites internes (il est vermifuge) tout autant que les parasites externes: les tiques, les mouches, les taons, les mouches plates.... Tout le monde déteste l'ail! Même nous on déteste l'odeur, et même Willow (qui refuse catégoriquement d'en manger). Effectivement l'ail a cette étonnante capacité de se répandre dans tout l'organisme, même dans la peau.

Alors oui on va me dire qu'il y a des études qui ont prouvées que c'était dangereux de donner de l'ail. Les études en question donnait des quantités absolument énormes, et je vous rappel que même l'eau en trop quantité peut nous tuer! Alors on se calme et on fonctionne par cure en respectant bien les doses écrites sur le paquet (environs 20g d'ail en poudre ou semoule par jour, en général). On peut donner dans la ration si le cheval en mange (donnez les gousses d'ail dans ce cas, 1/2 ou 1/4 de gousse par jour, dépendant de la taille et du poids du cheval, et de la gousse...).

Sinon, moi, je trempe dans de l'eau jusqu'à en faire une pâte et je donne en seringue de gavage. Willow me déteste mais je lui donne toujours sa ration derrière, pour passer le goût! Pour ces quantités, vous pouvez parfaitement faire une cure de 2 mois (mais n'allons pas au delà, pour rester sûrs et certains). Mais je recommande quand même de rester sur des cures d'1 mois suivis d'une pause de 2 semaines avant de reprendre. Les 2 semaines permettront de bien évacuer les produits de l'organisme avant de recommencer.

Vient la question des mouches et autres bestioles mordantes. Vous allez me demander ma recette magique anti-mouche&autres qui vous permettra d'avoir 0 insecte autour de votre cheval pour les prochaines 24 à 48h, et naturel bien sûr... Je vais vous épargner votre argent, votre patience et votre facture internet: ELLE N'EXISTE PAS!! N'importe quelle recette ne sera jamais efficace à 100%, ne durera pas dans le temps et ne sentira pas forcément la rose. Je vous proposerai donc dans un autre article des recettes efficaces que j'utilise, à base d'huiles essentielles évidemment.

Le seul moyen d'efficacement protéger son cheval contre le soleil et contre les insectes ce sont les masques et les couvertures. Mais je voudrais partager mon opinion sur le sujet: avant d'avoir recours à ça, soyez sûr que vous ayez essayé tout le reste que j'ai dit dans cet article, et que ça n'a pas suffit. Parfois à vouloir surprotéger on rend trop sensible. Alors d'abord laissez à votre cheval la chance d'essayer tout seul. On pourra envisager le masque si: les yeux sont gonflés et infectés, ou le cheval souffre ou a déjà souffert d'uvéites (dans ce cas on ne réfléchit même pas, on met un masque anti-UV!). On pourra aussi envisager la couverture intégrale si: le cheval est couvert de morsures, s'il est allergique aux piqures, s'il fait de la dermite, ou s'il se gratte à s'en enlever le poil (ou jusqu'au sang). Tout dépend aussi de l'endroit. Nous avons la ""grande chance"" d'être dans une cuvette avec un petit court d'eau qui passe pas loin du pré et des vaches à coté... Bref, la combinaison parfaite pour avoir une tonne de mouches et autres bébêtes mutantes!

Mon maître mot: toujours offrir la possibilité au cheval de s'en sortir tout seul en lui fournissant tout ce dont il a besoin! Parfois en allant trop à la recherche du confort, on finit par se sensibiliser nous-même.

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