On est bien d'accord que si vous êtes arrivé jusqu'à mon site c'est surement que vous avez déjà une info essentielle: tout cheval devrait être nourri du fourrage à volonté. A volonté, ça veut dire que toute la nutrition du cheval se base là dessus. On se concentre beaucoup sur le concentré, les granulés (ou autres) qu'on donne à notre cheval, mais au fond, si on sait déjà qu'il faut donner du fourrage à volonté, c'est bel et bien là dessus qu'on devrait se pencher en priorité !
Quand on parle de fourrage, on parle essentiellement d'herbe, sous sa forme la plus naturelle, ou sous ses formes conservées. L'herbe en elle même est une source très riche de nutriments - mais aussi extrêmement variée. Selon la période de l'année, ou même le moment de la journée, selon les nutriments présents dans la terre, la zone géographique, le stade de croissance, selon son espèce et selon les autres espèces alentours, etc. etc. la composition de l'herbe change de manière considérable. Il est bien dur de prévoir comment elle va être, et par extension, il en va de même pour ses dérivés (le foin, préfanné, enrubanné et ensilage). L'herbe mériterait bien son article à elle toute seule donc je ne vais pas m'étaler là dessus ici. Mais sachez qu'à la base, il est impossible de prédire ce que votre foin/enrubanné contient sans analyse de laboratoire - et c'est pas parce que vous trouvez quelqu'un qui a dit quelque chose sur internet (hum, moi par exemple) qu'il se passe la même chose dans votre pré!
C'est bien connu, en hiver, l'herbe, ça pousse pas... et sachant que nos chevaux de ±500kg passe leurs journées à manger, si la pousse de l'herbe ne se passe correctement (ou pas du tout) il faut bien trouver un autre moyen de nourrir. Et c'est pourquoi on a développé des manières de conserver l'herbe: en la séchant.
Conserver l'herbe - sécher ou fermenter?
Il y a 3 méthodes de conservations de l'herbe: le foin, l'enrubanné et l'ensilage. Si vous avez fait de la microbiologie, vous avez peut-être appris les différentes manières de conserver un aliment: le froid, le sel, le séchage, introduire de l'acidité, la mise sous vide, etc. permettant d'éviter le développement de bactéries ou de champignons (et donc de conserver).
Le foin consiste tout simplement à sécher à l'air libre pendant plusieurs jours puis à conserver le foin au sec jusqu'à sa consommation. Tout simple. Pour se faire, le foin ne doit jamais, à aucun stade, être enfermé dans du plastique, ça s'appelle de l'enrubanné, même s'il a été mis sous plastique après séchage et même s'il y a passé très peu de temps (à moins que le plastique soit très fin et non hermétiquement fermé, comme pour le cas de sac de 25kg par exemple). Le foin est conservé à l'air libre (ou au moins dans un hangar où l'air circule) et au sec.
L'enrubanné et l'ensilage se servent de deux techniques de conservation: suppression de l'oxygène et acidification. La suppression de l'oxygène, soit la conservation en milieu anaerobe, permet de limiter le type de bactérie capable de se développer dans un tel milieu. Certaines bactéries ont besoin d'oxygène pour se developper, et souvent ces bactéries sont toxiques. Hors les bactéries anaerobes sont responsables de la fermentation, un processus qui se produit naturellement dans l'intestin des chevaux - et donc des bactéries qui ne sont pas toxiques pour eux. Le fermentation résulte en l'acidification du produit, permettant encore une fois de limiter le type de bactérie capable de se développer. Ceci est permis par l'enfermement de l'herbe coupée dans un milieu hermétique - enfermé dans du plastique.
Photo: Willow qui mange son filet à foin, de capacité d'environs 8kg. En complément d'une sortie quotidienne en paddock, de la paille, et de sa ration journalière, cela lui suffisait en terme de quantité. Il mettait environs 12h-16h à finir le filet.
Enrubanné, ensilé ou préfanné, c'est quoi la différence?
Comme on l'a vu précédemment, il y a deux grandes manières de conserver l'herbe coupée: sécher ou fermenter. Le foin est le seul résultat du séchage, mais en fermentant, on peut obtenir trois produits très différents: l'ensilage, l'enrubanné et le préfanné.
L'ensilage n'est pas un aliment qu'on peut donner aux chevaux. L'ensilage est trop acidifié, trop fermenté pour pourvoir être utilisé par les chevaux. En général, l'ensilage possède un maximum de 40% de matière sèche, et il est dangereux de donner quoi que ce soit à moins de 50% de matière sèche à un cheval (enfin, en terme de fourrage fermenté, on s'entend bien, parce que l'herbe dans le pré elle est généralement à 20% de matière sèche... on parle bien d'herbe coupée et fermentée là!). Donc pas d'ensilage pour les chevaux.
L'enrubanné quant à lui peut avoir un taux de matière sèche compris entre 40 et 75%, il est donc sujet à grande variabilité. Hors on vient de dire que tout ce qui était à moins de 50% de MS ne devait pas être donné aux chevaux. Prudence donc quand on achète au fermier. En général ils font la différence entre "enrubanné à vache" et "enrubanné à chevaux". Cette différence est primordiale !!!
En fait la différence entre l'ensilage, l'enrubanné et le préfanné se situe bêtement dans la période de coupe et le temps de séchage. Pour faire de l'ensilage, l'herbe sera coupée très jeune, pour conserver un maximum de "richesse" en terme de nutriments, et ne sera pas laissé séchée avant d'être ensilée. Et pareils pour "l'enrubanné à vache". Pour les chevaux, on va couper de l'herbe plus longue, moins riche, et on va la laisser sécher avant de l'enrubannée.
Le préfanné est un type d'enrubanné. C'est pourquoi jusque là j'ai parlé beaucoup d'ensilage et d'enrubanné sans vraiment parler de préfanné. Typiquement, le préfanné est dit être du "foin sous plastique", mais comme j'ai dit précédemment, cette notion n'existe pas. On dit ça tout simplement parce que le prefanné est coupé comme du foin, laissé sécher aux champs comme du foin, puis enrubanné. L'enrubanné sera laissé sécher au champs pour une durée de temps très courte, alors que le préfanné sera laissé sécher plusieurs jours avant d'être enrubanné. De cette manière, le préfanné est supposé être de meilleure qualité, c'est à dire qu'alors que l'enrubanné moyen aura dans les 60% de MS, le préfanné tournera plutôt dans les 70% (sujet à grande variabilité, chiffres à prendre avec précautions).
Du coup, moi, j'ai tendance à mettre un peu l'enrubanné et le préfanné dans le même sac, tout simplement parce que l'agri pourrait bien me dire tout ce qu'il veut - s'il veut me dire que c'est plus cher parce que c'est du préfanné et qu'il est de meilleure qualité alors qu'il a passé à peine une journée à sécher dehors (et qu'en plus il a plut pendant cette journée...) bah il peut bien me dire ce qu'il veut! Le ballot est sous plastique et d'apparence au final il y a très peu de différence entre les deux.
Conservation - l'enrubanné est-il vraiment plus facile à conserver?
Oui il est vrai que l'enrubanné on peut le stocker tel quel sous la pluie et on s'en fou - de toute façon il est protégé dans son plastique. Alors que le foin, il faut avoir un grand hangar, bien aéré, et pas trop humide, puisqu'à la moindre trace d'humidité le foin risque de moisir. Oui c'est vrai... MAIS!!!
Comme je l'ai dit précédemment, le fait d'enfermer dans du plastique (typiquement 6 ou 7 couches) permet de conserver un milieu anaerobe. Dans le cas où de l'air rentre dans le plastique (même juste percé une seule fois par une fourche! ou un oiseau!) c'est foutu! Tout le ballot est à jeter! L'environnement microbien est alors modifié, des bactéries et champignons aerobes peuvent alors rentrer et contaminer TOUTE la meule. Et c'est pas parce qu'on enlève les traces de moisi que c'est bon on peut donner le reste... Non, une fois que l'environnement est modifié, s'il y a une seule petite trace de moisissure quelque part, il faut jeter TOUTE la meule. Les bactéries et les champignons ne se voient pas forcément à l'oeil nu, mais ça n'est pas pour autant qu'ils ne sont pas là! Le risque de développement de mycotoxines dans de l'enrubanné mal fermé est juste énorme, il ne faut pas sous estimé ça. Ce risque existe aussi sur du foin mal stocké, c'est vrai, mais il est moins élevé que sur des balles d'enrubanné mal fermé.
A savoir aussi que la présence de toxine botulique a été décelée dans des meules d'enrubanné très bien fermé et conservé.
Parlons nutrition! Fourrage et matière sèche
Nous avons donc fait la différence en terme de matière sèche: le foin possède 80% et plus de matière sèche, sachant qu'un foin de qualité moyenne sera dans les 85% de MS, alors que le préfanné se situera plus dans les 70% et l'enrubanné dans les 60% - on va donc, pour que ce soit plus simple, faire un seul bloc "enrubanné" à 65% de matière sèche.
La matière sèche, c'est quoi? Tout simplement la proportion de nutriments qui reste une fois qu'on a enlevé toute l'eau du produit. Tout aliment possède une proportion d'eau, qui n'a donc (évidemment) aucune qualité nutritive (à part d'apporter de l'eau quoi.... ce qui est important aussi mais dans un autre contexte). Cette matière sèche est ensuite divisée en matière organique et matière minérale. Et la matière organique est divisée en vitamines, protéines, glucides, etc. Enfin bref, la matière sèche nous informe sur la richesse en nutriments d'un produit.
Pourquoi c'est important la MS? Parce que ça nous renseigne sur la quantité que le cheval est capable (et à besoin) d'ingérer. Effectivement on connaît tous le principe du foin à volonté pour laisser le cheval s'auto-réguler toussa toussa. Mais au final on est largement capable de déterminer quelle quantité le cheval va manger (et c'est remarquablement efficace, en fait... on pourrait tout à fait se contenter de donner cette quantité au quotidien et il n'y aurait pas de problème). On considère que le cheval a besoin, chaque jour, d'un minimum (et j'insiste sur le terme minimum) de 1% de son poids du corps en matière sèche par jour. Ça c'est le minimum (je le redis!) pour que le système digestif du cheval fonctionne correctement. Hors minimum ne veut pas dire optimum. Au fourrage à volonté, les chevaux vont manger au final un minimum de 1,5% de leur poids du corps par jour, et ça peut aller à 2% et même 2,5% du poids du corps (toujours en matière sèche) par jour (et même 3% en hiver pour des chevaux qui vivent dehors). Au final, ça dépend des différences individuelles (on n'a pas tous le même appétit) et de la période de l'année (l'hiver les chevaux consomment beaucoup plus qu'en été, logique, ils ont besoin de l'énergie en plus pour se réchauffer). Ça dépend aussi du stade physiologique du cheval, les poulains et les juments pleines et allaitantes, et les chevaux au travail très intense peuvent manger jusqu'à 3,5% de leur poids en matière sèche par jour (mais restons sur le sujet du cheval lambda en maintenance ou au travail léger à modéré).
Pour vous donner un ordre d'idée, pour un cheval de 500kg:
1% PV (poids vif) = 5kg de MS par jour
1,5% PV = 7,5kg de MS par jour
2% PV = 10kg de MS par jour
2,5% PV = 12,5kg de MS par jour
Photo: repas d'environs 4kg d'enrubanné. Cet enrubanné a été testé par mes soins pour la matière sèche et en contenait 70% en moyenne (variant entre 64 et 75% dans la même meule!!). Il met environs 1h pour finir ce repas (et en gaspille pas mal). La richesse en nutriment et la quantité d'eau plus importante font que l'enrubanné se consomme plus rapidement que le foin. Les chevaux de la pension, qui ont de l'enrubanné disponible à volonté, ont été estimé d'avoir une consommation entre 2,5 et 3% de leur poids du corps en matière sèche par jour en plein hiver (1 meule dure entre 7 à 10 jours pour 6 chevaux).
Nutrition et maths - déterminer la quantité de fourrage journalière requise
Je vous ai donc fait des quantités typiques pour un poney et un petit cheval. Comme vous pouvez le voir, quand on parle en terme de MS, il faut donner bien plus d'enrubanné que de foin pour couvrir le cheval en terme d'appétit - ou si vous donnez à volonté, votre cheval mangera de lui même plus d'enrubanné que de foin. La raison est toute bête: parce que dans l'enrubanné, il y a plus d'eau! Le fait qu'il y ait plus d'eau fait aussi que le cheval mange l'enrubanné plus rapidement (c'est moins difficile à mastiquer).
Si on prend la dernière ligne, vous voyez que pour couvrir 2% du poids du corps en MS d'un cheval de 500kg, il faut donner 10kg de MS. Pour couvrir ces 10kg de MS, il va falloir donner presque 12kg de foin, contre plus de 15kg d'enrubanné. Déjà que l'enrubanné ça coûte plus cher... mais en plus il faut en donner en plus!
Pour un ordre d'idée, le même filet à foin que j'ai posté plus haut, rempli d'enrubanné, pèsera dans les 9kg, et sera consommé en moins de 10h (contre 12 à 16h pour 8kg quand il est rempli de foin). Si vous n'avez accès qu'à des quantités limitées de fourrage, préférez le foin!!!
Le mythe de "l'enrubanné c'est plus riche donc il faut en donner moins"
J'espère que mon point a bien été compris sur la matière sèche. Inscrivez vous bien dans le cerveau: IL FAUT DONNER PLUS D'ENRUBANNÉ QUE DE FOIN, non l'inverse.
Il est vrai qu'un foin typique tournera dans les 7-9% de protéines et dans les 8MJ/kg en terme d'énergie. L'enrubanné quant à lui tourne plutôt dans les 10-12% de protéine, et dans les 10MJ/kg de calories. De plus, les vitamines et minéraux seront aussi mieux conserver. Le séchage à tendance à appauvrir le contenu du foin.
Mais ces valeurs sont données en pourcentage de matière sèche, et vue que le foin est plus riche en MS... Par exemple, pour 1kg de foin à 7% de protéine et 85% de MS, on donnera 60g de protéine par kilo de foin. Pour un 1kg d'enrubanné à 10% de protéine et 65% de MS, on donnera 65g de protéine par kilo d'enrubanné, donc presque la même chose. Toute fois, comme dit et redit précédemment, il faut donner plus d'enrubanné pour couvrir les besoins en terme de quantité.
Il faut raisonner en terme de MS... on ne calcule pas l'appétit, ou l'apport nécessaire en fourrage, basé sur sa richesse en certains nutriments... Quand vous n'avez plus faim, c'est pas parce que vous avez manger suffisamment de protéine, mais bien parce que vous avez manger suffisamment en quantité!!! Il serait donc parfaitement absurde de baser la quantité donnée sur la richesse en protéine (par exemple).
Par contre, il est sur et certain qu'un régime alimentaire basé sur de l'enrubanné sera plus riche en nutriment que si basé sur du foin. Mais il faut raisonner en MS. Le kilo de MS provenant d'enrubanné est plus riche que le kilo de MS de foin. Pour reprendre l'exemple précédent, le kilo de MS de foin contient 70g de protéine, alors que le kilo de MS de l'enrubanné contient 100g de protéines. Dans ce cas effectivement l'enrubanné est plus riche que le foin, mais uniquement si on compare à base égale, donc en terme de MS, et non en terme de poids total (j'espère que je me suis bien fait comprendre sur le sujet!).
Je précise: ces valeurs sont sujettes à énormément de variation, et il est tout à fait possible de trouver un enrubanné à 5% de protéines et un foin à 12% de protéines. Ça varie énormément dépendant de comment l'herbe est coupée à la base (stade de pousse et saison). Pour la même coupe et le même temps de séchage à air libre, les valeurs nutritionnelles des deux seront très similaires. Mais typiquement, le foin est coupé plus tard, sur des herbes plus hautes, et laissé séché plus longtemps, donc typiquement le foin perd plus en énergie et protéine que l'enrubanné.
Résumons - foin et enrubanné appliqué
L'enrubanné est plus acide, plus riche en terme de nutriments mais possède moins de matière sèche (il faut en donner plus en quantité, ce qui correspondra a un apport plus important en nutriments)
Les risques toxiques liés à l'enrubanné mal fermé sont plus élevés
L'enrubanné est tout de même moins poussiéreux et plus saint pour les voies respiratoires (si bien fermé!!!!!)
Le foin est plus difficile à stocker
Le foin est plus riche en matière sèche et en fibre
Il est plus simple de déterminer la qualité à l'achat du foin que de l'enrubanné
Je dois encore une fois pointer du doigt à quel point il est important de faire du cas par cas. Je ne vais pas vous dire "le foin c'est mieux" ou "l'enrubanné c'est pas bon" parce que ça n'est pas vrai. Personnellement je préfère le foin pour les besoins spécifiques a mon cheval, mais il vaut mieux un préfanné de bonne qualité qu'un foin de mauvaise qualité.
L'enrubanné est plus adapté à des chevaux au travail modéré à intense, il permet de donner de base un fourrage plus riche et permettra donc de limiter les concentrés à donner à côté. Par contre il faudra en donner plus en terme de quantité comparé au foin (pourquoi pas faire un mélange?). Effectivement, sa richesse en protéine et calories en plus de sa MS diminuée fait qu'on peut vite se retrouver avec des quantités astronomiques d'azote. Hors, l'azote en trop grande quantité est toxique, pouvant causer des problème rénaux et articulaires.
De plus, il est essentiel de trouver un agriculteur de confiance qui assurera une bonne qualité de produit et de stockage. Le plastique de l'enrubanné est à traiter comme de l'or: il ne doit pas être percé, à aucun moment, avant d'ouvrir la meule. Une fois ouverte, la meule d'enrubanné doit être conservée AU SEC!!!! et le plastique doit être entièrement enlevé autour de la meule. La meule doit être consommée dans les 5 jours. L'enrubanné est aussi meilleur pour les chevaux qui ont tendance à des problèmes respiratoires (emphysème par exemple, si tremper le foin ne fonctionne pas). Le préfanné est préférable - mais il est encore une fois important d'avoir confiance en son agriculteur!
Toute fois, l'enrubanné est plus acide, et plus riche, il est donc recommandé d'éviter d'en donner à tout chevaux souffrant d'ulcères ou autres douleurs de l'estomac, aux chevaux qui ont un foie sensible, et à tout ceux qui souffrent de maladies ou problèmes métaboliques tel que la PSSM, la myosite, Cushing, etc. Ceux là doivent recevoir du foin de préférence.
Le foin est plus approprié pour les chevaux en maintenance ou au travail léger. Son profil nutritionnel est plus adapté à ces chevaux. Le foin doit être conservé au sec en tout temps, à moins d'être consommé rapidement une fois mouillé. Il est aussi plus économique.
J'espère que mon message est clair et que vous comprenez enfin les vrais différences entre les produits. Fini le mythe du "c'est plus riche alors on en donne moins"! Adapter, c'est toujours la clé.