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BUA saddle - 2 ans plus tard


Bua saddle, quartiers de dressage, version 2018
Ma Bua l'été 2018, équipée des étrivières Bua, d'une sangle Total Saddle Fit, et d'étriers Flex on

Me revoilà pour partager mon opinion sur la selle BUA deux ans après mon premier post. Ca fait donc maintenant deux ans que je possède ma BUA dressage, et il y a plein de choses à vous dire.


Surtout que, l'eau a bien coulé sous les ponts depuis cette époque. Je n'ai ai pas trop parlé sur le site, mais j'en parlé sur les réseaux, donc si vous me suivez, vous êtes au courant. Pour les autres, voici la petit mise à jour: je suis maintenant, depuis Septembre 2018, en formation au Haras de la Cense. Je me sers donc de la selle au quotidien, sur beaucoup de chevaux différents, et d'une manière bien plus poussée qu'avant. Mon utilisation a donc bien changée, tout comme la marque a d'ailleurs évoluée.


Pensez à aller voir l'article d'origine, publié 2 ans plus tôt, disponible en cliquant ici.


Je vous fais tout d'abord un rapide résumé du principe de la selle BUA. BUA, c'est un arçon particulier, et des matériaux innovants. L'arçon en carbone possède un système de suspension permettant d'amortir les chocs sur le dos du cheval. De plus, la flexibilité de l'arçon permet une meilleure retransmission des informations passées entre le cavalier et le cheval, et permet aussi de mieux s'adapter au dos de chacun. Les matériaux plus faciles d'entretiens et plus confortable. Bref, la BUA, c'est une selle passée au 21e siècle.

Qu'y a t-il de nouveau depuis 2 ans?

Il faut savoir que la BUA est sortie en 2015, c'est donc relativement récent et le design est toujours ré-évalué pour s'assurer qu'il soit vraiment optimum. La marque a donc modifié son offre sur plusieurs éléments: de nouveaux quartiers d'endurance, de nouvelles possibilités de customisation, de nouveaux couteaux d'étriers plus légers, un nouveau système d'attache de la sangle... Bref plein de petites modifications.


Les trois modifications les plus significatives pour moi sont les suivantes:

  • Le choix systématique entre l'arçon "normal" et le "narrow"

  • La possibilité d'adaptation des matelassures sous la selle

  • La commercialisation de la BUA Performance

Effectivement, lors de mon tout premier essai de la BUA, ce qui m'avait le plus marqué c'était la taille du siège à l'avant, que je trouvais très large et dérangeant. Je trouvais ça pas confortable et ça me tirait sur les adducteurs. Sauf qu'en achetant ma selle, j'avais découvert qu'il existait une version "narrow" (="étroite") de l'arçon, c'est donc cette version que j'ai acheté, plus adaptée à moi. Donc effectivement, en 2018 l'option existait déjà, mais c'était uniquement sur demande, donc pas facile d'accès. On peut désormais directement choisir un arçon "narrow" sur le site, ce qui simplifie largement la démarche.


Quant aux matelassures, ils se sont effectivement rendus compte que finalement, le "one size fits all" n'était pas si facile que ça. Effectivement l'arçon s'adapte mais qu'à un certain degré, il ne compense pas les éventuels problèmes anatomique de certains chevaux. Ils ont donc proposé trois types de matelassure pour s'assurer que l'adaptation de la selle à chaque dos soit plus facile: le "standard" (le model de base), le "médium" où la mousse est renforcée pour être plus épaisse, permettant de s'adapter aux dos plus "pointus" et aux garrots plus saillant, et le "maximum", qui en plus du renfort du médium, possède encore un autre renfort à l'arrière de la selle pour la rééquilibrer, encore une fois pour les dos plus compliqués.

Et enfin la dernière nouveauté: la BUA Performance. Beaucoup de choses ont été upgradé sur cette version (le prix aussi je vous rassure...). L'arçon est le même, à part que les anneaux d'attache de collier de chasse sont systématiquement installés (alors qu'en option sur une BUA classique). Le siège reste le même. Par contre les quartiers ont été légèrement modifiés pour un meilleur placement de la jambe et une meilleure durabilité dans le temps. Par contre les quartiers n'existent qu'en version saut, pour les autres disciplines il faudra se contenter des anciens. Les matelassures ont elles aussi changées: au lieu des matelassures en mousse comme sur la BUA classique, on a maintenant des matelassures en laine, comme sur une selle "normale". Cette version coûte plus chère mais elle est bien plus aboutie et, je pense, plus durable dans le temps.

Le bilan après deux ans d'utilisation

Point de vue du cavalier

En deux ans, je l'ai donc essayé sur beaucoup de chevaux différents... et j'ai aussi eu l'occasion d'essayer d'autres selles en parallèle.

Bua
Photo d'une amie montant Willow dans ma Bua.

En positif, je dois dire que le confort de la BUA est sans égal. Montant à cheval tous les jours, on a vite fait de se faire mal quelque part, et j'en sais quelque chose. Il y a eu une période où, pour plusieurs raison, je ne montait plus avec ma BUA. Eh bien je l'ai senti passé... Pendant un temps j'ai monté le même cheval, d'abord en BUA puis avec une selle de dressage classique, et j'ai eu du mal à m'y installer, j'avais mal au dos, et je trouvais d'un seul coup que c'était bien difficile de s'assoir correctement et de suivre le mouvement. Pourtant en parallèle je monte toujours avec mon Antares, ma selle de saut, puisque ma BUA est une version de dressage. Je peux vous dire que j'ai énormément apprécié mon retour sur ma chère BUA (et mon dos aussi).


En négatif par contre je trouve la version dressage pas assez aboutie. Effectivement, la jambe n'est pas suffisamment calée et reculée, ce qui peut compliquer la verticalisation du cavalier, ce qui est bien la raison première pour l'utilisation d'une selle de dressage. Une amélioration à prévoir donc de ce coté là. Autre ça je ne vois aucun autre défaut pour le cavalier.

Point de vue du cheval

Alors là je peux vous dire que ma BUA en a vu de toutes les couleurs. Des dos creux, des dos courts, des garrots saillants, des épaules trop rondes, des petits garrots, des épaules démusclées... Et elle a relevé a peu près tout les challenges, miraculeusement. Le "one size fits all" est presque une promesse tenue; j'ai pu la mettre à une grande variété de chevaux et elle allait. Je dis bien presque.


J'ai rencontré dans ma vie deux chevaux qui sont particulièrement compliqués à seller: Willow (malheureusement pour moi) et Anarco, un cheval de formation à la Cense. Les deux extrêmes opposés: Willow avec son garrot absent, très court, ses épaules extra développées, et Anarco, avec son garrot très saillant, très "long", son dos très pointu et ses épaules toutes fines. Et ce sont dans des cas comme ça qu'effectivement la selle peut être un peu challengée.


En soit, dans les deux cas, la selle va à peu près. Mais ça n'est pas idéal. Sur Willow (qui je précise à repris pas mal de poids depuis l'achat de la selle, puisqu'il est au travail régulier et assez intense depuis 1 an), elle tourne légèrement, et je trouve qu'elle me déséquilibre légèrement vers l'arrière. C'est léger mais assez pour m'embêter au niveau que j'atteins aujourd'hui. Malheureusement, je ne peux pas essayer de changer les matelassures, puisque justement son type de dos requiert d'avoir des matelassures très fines. Je ne peux donc pas prendre les matelassures "maximum" qui permettent justement de relever l'arrière de la selle, puisqu'ils sont aussi plus épais sur toute leur longueur. C'est donc a moi d'essayer de bricoler un truc.


Sur Anarco, pas de dommages au garrot en vue, mais il n'y a quand même pas assez de place. Il serait intéressant d'essayer la version "médium" des matelassures, je pense que ce serait assez pour palier au problème. BUA a donc pensé à résoudre ce challenge là.

Point de vue porte-monnaie

Il reste le point de vue de durabilité et d'investissement. Je dois dire que de ce coté là, je suis à la fois réservée, et positive. C'est-à-dire que ce n'est pas une selle qu'on peut se permettre de ne pas entretenir. Pas en terme de soins du cuir, puisque justement, aucun soin du cuir à prévoir. Je parle bien de durabilité des composants. Effectivement, lors de la commercialisation, le fabricant disait que la BUA correspondait un peu à une paire de basket: les matériaux sont très confortables, mais peu chers et donc à renouveler fréquemment. Et c'est bien vrai. Bien que l'arçon soit dans un état impeccable, les quartiers commencent à fatiguer, et j'ai du changer les matelassures.


Mais remettons bien les choses à leur place. Déjà, il faut voir l'utilisation que j'en ai: 9h/par semaine environ, parfois plus et parfois moins. En septembre 2019, quand j'ai changé les matelassures (de la mousse je vous le rappelle), elles avaient plus de 400h d'utilisation. Il est donc vrai qu'arriver à ce point, la mousse avait bien morflé. Willow ne supportait plus la selle, et elle s'est mise à toucher au garrot des chevaux a qui elle allait très bien avant. La leçon a retenir est qu'il faut faire très attention à l'état des matériaux sur le long terme. MAIS, attention, en fait, c'est le cas de toutes les selles... Il est estimé que le flocage de notre selle devrait être vérifié chaque année, on ne le fait pas c'est tout. Ce n'est pas une bonne chose et ça entraîne beaucoup de problèmes qui passent souvent inaperçus.


D'ailleurs, pour la petite histoire, j'ai du aussi changer mon Antares, puisque le model n'allait plus à Willow. J'ai donc débourser 900€ pour la récupération de mon ancienne et l'achat de la nouvelle (une occasion mieux adaptée au dos de Willow). Alors que la Bua, j'ai mis 150€ pour remplacer la mousser, et voilà, on est repartis pour longtemps. Il faudra que je pense à remplacer les quartiers à un moment ou a un autre, mais ils ont encore quelques temps d'utilisation, sachant qu'eux pour le coup ont dépassé les 500h d'utilisation. Dans les 6 ans où j'ai eu mon Antares, je ne pense pas avoir atteint les 500h, et elle commençait sérieusement à fatiguer. Donc tout est relatif... Je ne suis pas sûre en soit que la BUA soit beaucoup moins durable qu'une selle classique, surtout qu'il est bien plus facile et bien moins cher de renouveler les différentes parties de la BUA, et que de base son prix d'achat est bien inférieur.


Calcul simple:

Achat de l'Antares en 2013: 2000€, d'occasion mais en très bon état

Depuis: Moins de 500h d'utilisation

2019: besoin de l'adapter au dos de Willow, coût des travaux 500€

Finalement je décide d'en racheté une, d'occasion à nouveau, coût de l'opération: 900€

Puis il faut prier que la selle ira toujours dans 1 an

Achat de la BUA en janvier 2018: 1500€, d'occasion mais a très peu servit

Depuis: plus de 500h d'utilisation

2019: changement des matelassures pour 150€

A prévoir vers 2020-2021: changement des quartiers pour 700€, après quoi je suis tranquille pour un certain temps

On est donc a environs 3,3€/h pour la BUA (1650€ de dépenses pour cette selle en janvier 2020, x 500h d'utilisation) contre 5,8€/h pour l'Antares (2900€ de dépenses en janvier 2020, x 500h d'utilisation). C'est une estimation grossière, mais au final, ça vaut quand même le coup.

Conclusion

Non ce n'est pas la selle parfaite et non elle ne correspond pas à toutes les utilisations. Il y a des points faibles c'est normal. MAIS je dois dire que les points forts sont vraiment très forts, le confort du cavalier est vraiment impressionnant, en tout cas de mon point de vue. Je serai bien curieuse d'essayer la Performance, et j'espère vraiment qu'ils amélioreront leurs quartiers de dressage. Et a moins d'avoir un cheval très compliqué à seller, pour lesquelles on trouve maintenant des solutions, la selle ira à la majorité des chevaux.


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